19 Octobre – Journée d'étude [en ligne] "Lawfare et conflictualité"
10 h En ligne
Dans la continuité de l'atelier exploratoire organisé à l'Université de Bordeaux par DPBS du 25 octobre 2019, nous organisons, en collaboration avec la Dr A. Férey et avec le soutien de l'IRSEM, du CERI de l'IEP de Paris et du CRFJ, une nouvelle journée d'étude consacrée à la thématique du lawfare.
Cette journée permettra aux différents intervenants programmés de présenter une contribution écrite, qui pourra, une fois discutée, venir enrichir un numéro spécial de la Revue de théorie politique "Raisons politiques" (éditée par les Presses de Sciences Po) consacré au lawfare.
L'objectif de la Journée d'étude du 19 octobre (coorganisée avec le soutien de l'IRSEM, du CERI et du CRFJ) est d'enrichir, par la discussion collective de différents champs disciplinaires, la future publication consacrée lawfare dont l'étude nécessite d'être approfondie.
En effet, l’anglicisme lawfare, contraction de law et warfare, ne fait pas l’objet d’un consensus – bien qu’il puisse parfois être considéré comme renvoyant à l’usage du « droit comme un moyen de combat ».
Informations pratiques
- Programme (pdf)
- Inscription via formulaire en ligne (GoogleForms)
Merci d'avoir suivi cette journée. Nous vous tiendrons informé, par e-mail et sur la page du projet DPBS des suites du processus de publication des articles discutés.
En l’état de la réflexion académique, il semble être employé pour qualifier une pratique qui consisterait à utiliser le droit à des fins stratégiques dans un rapport conflictuel afin d’en délégitimer l’application et de se défaire de l’obligatoriété de ses prescriptions. Son emploi vise ainsi à faire de l’outil juridique un élément de l’équation politique au même titre que d’autres intérêts. Tout d’abord perçu dans le cadre des rapports de belligérance, le terme semble aujourd’hui sortir de son premier cercle d’emploi pour devenir un moyen de critique politique dans des contextes hétérogènes (mobilisations sociales, affrontements discursifs judiciaires…) en l’absence de violence cinétique.
La multiplication du recours au terme impose son étude afin d’en questionner les dimensions terminologiques et les invocations d’emploi. Il est en effet indispensable de relever que le terme est entré dans le sens commun pour devenir un énoncé performatif que ce soit à l’échelle internationale par de multiples entrepreneurs de cause souhaitant produire de la mobilisation ou dans le jeu politique national.